LES CITOYENS ONT LE DERNIER MOT EN GRECE

Processus démocratique : Les citoyens ont le dernier mot en Grèce et dans tous les pays démocratiques.

La Grèce a beau être un petit pays, depuis le rétablissement de la démocratie en 1974, elle est politiquement parlant un pays mature.

Aujourd'hui Dimanche 4 octobre 2009, après l'annonce du premier ministre grec d'élections législatives "nationales" anticipées de début septembre, à partir de 7 heures ce matin et jusqu'à 19h00 ce soir, les citoyens grecs ont le dernier mot.

Dès 19h00, immédiatement après la fermeture des urnes, seront annoncées les premiers exits polls des télévisions publiques (sur un panel de 12.000 personnes sur 150 bureaux de vote) alors que pour la première fois, trois heures après, vers 22h00 une estimation officielle des résultats sur la base de 20% du territoire

Les élections grecques en chiffres :
  • 3.905 candidats
  • 23 partis politiques
  • 9.834.970 citoyens grecs sont inscrits sur les listes électorales dont 2,5% votent pour la première fois
  • 20.828 bureaux de vote en Grèce

Mon Histoire - 20 ans en Grèce.
J'ai vécu jusqu'à aujourd'hui plusieurs périodes comme celle-ci.

(1988) : Depuis 1981 le PASOK tient les rênes du pouvoir. Andréas Papandréou est Premier ministre.

1989 : Le PASOK (Parti socialiste de Papandréou) tombe. Mais la Nouvelle Démocratie (Parti conservateur) n'a pas la majorité absolue. Il s'allie avec le KKE (Parti Communiste). Constantin Mitsotakis est le nouveau Premier ministre. Deux législatives en une année, juin et novembre.

1990 : Trois élections nationales en un année ! La nouvelle Démocratie remporte les élections, de justesse. Ce parti a besoin de 151 sièges pour avoir la majorité absolue. Kostis Stephanopoulos (qui deviendra beaucoup plus tard Président) offre à Constantin Mitsotakis le sière qui lui manque pour avoir la possibilité de gouverner enfin seuls.

1993 : Nouvelle victoire du PASOK (Parti socialiste). Andréas Papandréou redevient Premier ministre.

1996 : Le PASOK remporte un nouveau mandat, le nouveau Premier ministre s'appelle Costas Simitis. La même année le légendaire Andréas Papandréou décède.

2000 : Le PASOK gagne les élections. Costas Simitis est réelu Premier ministre.

2004 : Nette victoire des Conservateurs, Costas Caramanlis de la Nouvelle Démocratie devient Premier ministre, onze ans après Constantin Mitsotakis.

2007 : La nouvelle Démocratie, parti sortant, remporte les élections. Costas Caramanlis est reconduit Premier ministre.


En 2009, les choses changent. Les gens changent. Est-ce-que l'après décembre 2008 a réellement fait prendre conscience au peuple grec ? Est-ce-que le parti au pouvoir va payer ces hectares qui sont parti en fumée ?

Les urnes sont définitivement closes, on entend déjà à la télévision quelques résultats. Ces élections sont vraiment particulières. Jusqu'au dernier moment, j'ai ressenti que quelque chose a changé. Pas de passion, ces journées pré-électorales ne ressemblaient pas à tout ce que j'ai pu vivre jusqu'à aujourd'hui.

Les Grecs ont voté. Les urnes parleront sous peu. Les premiers résultats voient le PASOK comme le gagnant de ces élections cruciales; suivi de la Nouvelle Démocratie, du Parti communiste et du SYRIZA ...

Est-ce-que la capitale va s'enflammer ce soir ? Place Klathmonos pour le PASOK, Place Syntagma pour le parti conservateur de la Nouvelle Démocratie.

Allons-nous retrouver le côté "bon enfant" de la Grèce ? Cette facilité à fêter toute bataille.

Commentaires

MaryAthenes a dit…
Je n'ai pas vraiment l'impression que la Grece ait de bons leaders ces dernieres annees, plutot des figurants... j'aimerais voir les politiciens se passionner pour ce beau pays (un peu comme Melina Mercouri...)
Bref, on attend de voir si les belles promesses seront tenues !

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