L'art et la manière d'épouse un belle-mère grecque

Alors là, croyez moi, être acceptée dans un famille grecque ce n'est pas une mince affaire ! Cela demande de la patience, beaucoup de patience ! De la diplomatie, savoir intéférer sans vraiment le montrer.

Jeune, 24 ans, lorsque je suis débarquée à Athènes. J'ai eu la chance de ne pas être trop près de mes beaux-parents, qui en passant sont des personnes remarquables. La barrière de la langue, avec du recul, m'a été bénéfique puisque je n'ai pas pu communiquer directement avec ma belle-famille pendant au moins une année. Une année qui m'a permis de m'habituer à la Grèce, à son rythme. Cette année m'a donné le pouvoir d'étudier ce pays et ses habitants, fiers, très fidèles aux traditions, à la famille, au rapprochement des personnes, des peuples.

Apprendre, prendre, échanger sans imposer, sans juger, en aimant tout simplement.

Des préjugés, il en existe certainement. Donc patience, jour après jour, année après année ... petit train suit son chemin...

Creuser des fondations, construire ses marques, briques après briques.

Se faire accepter. Les inviter à partager ses connaissances.

Mais vous me direz pourquoi un tel titre à cet article ? : ''L'Art et la manière d'épouser une belle-mère grecque''. Tout simplement parce que c'est le "alpha et le omega''. Le b+a ba de la famille. C'est une mère qui protège sa famille, son fils. Elle le fera en son corps et âme, quoiqu'il coûte. Et tout ce qui compte c'est son bien, son fils, la chair de sa chair. Rien n'y changera même la distance et encore moins une belle-fille, de surcroit une étrangère. Mais ne vous y fiez pas, qu'elle soit étrangère ou pas, c'est la même chose.

Après vingt années de vie commune, je peux dire que j'ai réussi à être acceptée en tant que telle, du moins devant moi. N'oublions pas, en France comme en Grèce, une pièce rapportée est une pièce rapportée. Mais qu'importe, tant que cela ne nuit pas à notre quotidien, ma mission est accomplie. Je suis aujourd'hui reconnue en tant que telle : la maman à la maison, vis à vis de mes enfants, l'épouse vis à vis de mon mari, la belle-fille vis à vis de l'ensemble de la famille.

Je suis avant tout moi-même aujourd'hui. Je n'ai plus peur des mots, j'ai la manière maintenant de dire les choses comme il faut car j'ai appris à apprécier les mots, les gestes de ce peuple.

Pourquoi avoir commencé par la fin, pour vous raconter mes péripéties ? Parce que cela demande de la réflexion pour vous conter ses années d'éloignement.

PROCHAIN ARTICLE : Mes première années en Grèce.

Commentaires

Articles les plus consultés